Bastareaud Tout ca, pour ca !!!

Suite à sa vraie-fausse agression à Wellington en juin dernier, Mathieu Bastareaud a été suspendu trois mois, une peine ramenée à l'exécution d'activités d'intérêt général, par la commission de discipline de la FFR. Une décision logique et clémente.

L’information, tant attendue, est tombée à 19h28 lundi. Par un simple communiqué. Suite à sa vraie fausse-agression à Wellington, dans la nuit du 20 au 21 juin, lors de la tournée du XV de France en Nouvelle-Zélande, Mathieu Bastareaud a écopé de 18 travaux d’intérêt général. « La commission de discipline de la FFR a auditionné le joueur, assisté de son conseil et du président de son club, et après en avoir délibéré, a considéré que les faits reprochés à Mathieu Bastareaud constituaient effectivement une atteinte à l’intérêt supérieur du rugby, explique le communiqué. En conséquence, elle a décidé de prononcer à l’encontre de Mathieu Bastareaud une suspension de compétition pour une durée de trois mois. En application du règlement disciplinaire de la FFR, elle a décidé de remplacer cette suspension par l’obligation d’accomplir 18 activités d’intérêt général, au bénéfice du rugby amateur avant le 30 Juin 2010. Si celles-ci ne sont pas effectuées dans les délais impartis, la suspension prononcée sera exécutée. » Avec cette décision clémente et logique, c’est la fin d’un feuilleton animé, traumatisant pour le joueur et géré légèrement par les dirigeants de la FFR selon de nombreux observateurs.
La journée de lundi aura été celle de l’attente. Rien n’a d’abord filtré à Issy-les-Moulineaux où s’est déroulée la présentation de la prochaine H Cup en présence notamment du président parisien Max Guazzini mais aussi de Pierre Camou, le président de la FFR, et de Pierre-Yves Revol, son homologue de la LNR. Même mutisme du côté de la rue de Liège où siège la Fédération. « Il n’y aura pas de conférence de presse mais un simple communiqué aujourd'hui ou demain matin, nous a alors prévenus Pierre Camou. Mathieu Bastareaud est un justiciable comme un autre, ni plus ni moins. C’est une affaire comme une autre. Il n’y a pas de cas particulier, ceux d’en haut et ceux d’en bas. Mathieu est comme les autres. La première des choses est que le joueur le sache. J’ai du respect pour les joueurs. Il faut qu’il soit le premier informé d’une éventuelle sanction. Mais je ne vais pas appeler un joueur, c’est un justiciable comme un autre. » Comme un autre, pas vraiment. Car cet incident, ou plutôt le mensonge du jeune Parisien, a fait grand bruit depuis cette nuit toujours aussi obscure. Aussi bien en France que de l’autre côté de la planète. C’est même devenu une affaire d’Etat. Preuve en est la lettre d’excuse envoyée par le Premier ministre François Fillon à son homologue néo-zélandais.
Depuis son retour précipité en France, Mathieu Bastareaud s’est terré dans le silence. D’abord pour se reconstruire. Profondément touché par la tournure des événements, l’international aux quatre sélections (dont trois lors du dernier Tournoi des VI Nations) a même été a été hospitalisé pour de « graves troubles psychologiques ». Sa famille l’a publiquement défendu. Bon nombre d’anciens joueurs et entraîneurs aussi. La FFR, elle, s’est montrée étonnement discrète. De retour sur les terrains à Toulon lors de la première journée du Top 14, le Parisien a rapidement compris qu’il serait désormais une cible privilégiée pour le public. Les sifflets, stupides bien sûr, l’ont encore accompagné samedi à Toulouse. « Mathieu est un garçon sensible et il ne le mérite pas, souligne son partenaire Sylvain Marconnet. Mathieu Bastareaud a beaucoup apporté au XV de France et peut encore beaucoup apporter. » Mais quand ? Dès cet automne ? A priori, c'est peu probable. Le manager Jo Maso, interrogé par nos soins, confirme : « Il doit comprendre qu’on ne peut pas jouer avec l’état d’esprit des gens et être en difficulté sans payer sa dette au groupe France. »

Source : 365

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